Association Française du Cheval Arabe Shagya
et du Demi-sang Shagya
L'arabe shagya est l'excellence de la polyvalence. On l'aime pour sa beauté, son caractère en or et ses aptitudes exceptionnelles.
L'Arabe Shagya
Historique
Cheval de guerre : rêve de hussard !
Cette race d’origine hongroise a été fondée en 1789 sur décret de l'empereur d'Autriche et roi de Hongrie Joseph II. Il s’agissait de faire un cheval de guerre endurant comme l’arabe mais avec davantage de cadre pour porter le hussard, son paquetage et tirer les canons... le modèle importait autant que le tempérament : inutile de risquer sa vie avec un animal trop rétif et peu fiable... Un cheval coopératif, résistant et puissant pour l’emporter sur les champs de bataille : un rêve de hussard !
Standard
Une beauté athlétique
La morphologie type du shagya se veut proche de celle d’un pur-sang arabe athlétique et de grand format : il s’en distingue par son cadre plus important (il doit tenir dans un rectangle), son ossature plus forte (son tour de canon doit être supérieur à 18 cm.) et sa taille plus grande (entre 1m 54 et 1m 62) .
Sang admis
Arabe et Shagya uniquement
En 1789, un vaste programme d'élevage commence à Babolna en Hongrie pour les besoins de la guerre : des reproducteurs arabes de qualité saillissent 80 juments soigneusement sélectionnées... très vite l’Arabe-Shagya s'affirme comme le résultat d’une sélection drastique et de règles d’élevage sévères des haras militaires de l’empire austro-hongrois : depuis cette date, seul le croisement avec des pur-sang arabes est admis.
Cheptel
Aussi rare que précieux
La race Arabe-Shagya détient son propre stud-book depuis deux siècles. Presque disparue au siècle dernier, cette race connaît un nouvel essor grâce au développement des sports équestres où elle excelle. L'ISG est l'Association Internationale berceau de race. En France, depuis 1989, le Shagya a son propre stud-book au sein du registre généalogique français des races étrangères de chevaux de selle.
Évolution
La diffusion de la race a été particulièrement influencée par le développement géopolitique de l’Europe centrale. Au cours du 20ème siècle, elle a été successivement le théâtre de guerres mondiales meurtrières et le champ d’expérience de la gestion étatique. Ceci a d’ailleurs failli conduire à l’extinction de la race dans son berceau. Au début de ce siècle, les effectifs restent réduits (de l’ordre du millier de reproducteurs au niveau mondial, quelques dizaines en France). Le cheptel mondial s'élèverait à 6000 têtes.
La création de l’Association Internationale (Internationale Shagya-araber Geselschaft – ISG) en 1978 a figé le nom actuel et fédéré les éleveurs de la race, préoccupés par cette situation. Quoique confidentielle, la race avait néanmoins étendu sa présence en Europe, d’abord dans la zone germanique (Autriche, Allemagne et Suisse), en Scandinavie (Danemark, Norvège et Suède) et en Europe de l’Ouest (France & Pays-Bas), mais aussi en Amérique centrale (Venezuela) et du Nord (USA).
La chute des régimes socialistes en Europe centrale a changé le contexte économique et laisse place à de nouvelles formes de coopération et de développement. L’une des conséquences a été l’adhésion à l’ISG d’organisations d’éleveurs originaires des pays du berceau d’origine (Bulgarie, Hongrie, Slovaquie et Tchéquie).
La poursuite de la diffusion de la race et sa notoriété naissante permettent d’augurer de nouvelles adhésions, notamment en provenance de la Roumanie, d’Italie, d’Espagne, etc...
Le cheptel français
Les premières poulinières Shagyas furent importés en France par un Hollandais et saillies par des étalons arabes. Acceptés à titre initial, ces reproducteurs avaient une forte proportion de sang arabe. Il fallait rentrer du sang Shagya : l’étalon SHOGUN (originaire d’ALLEMAGNE) joue un rôle déterminant puisque sa descendance a représenté jusqu’à 50 % du cheptel français.
En 1990, Rudolph REICHERT rentre en France un lot d’une trentaine de Shagyas dont plusieurs originaires de Topolcianky, en TCHECOSLOVAQUIE. En 1993 sont importés des reproducteurs du haras de Radautz en ROUMANIE. Depuis 2005, de nouveaux éleveurs, désireux de s’installer, ont procédé à de nombreuses importations (HONGRIE, ALLEMAGNE, ITALIE…), introduisant une diversité génétique plus importante.